Décision du Bureau : 18.COM 3.BUR 3.3

Le Bureau,

  1. Rappelant l’article 23 de la Convention ainsi que le chapitre I.4 des Directives opérationnelles relatives à l’admissibilité et aux critères des demandes d’assistance internationale,
  2. Ayant examiné le document LHE/23/18.COM 3.BUR/3, ainsi que la demande d’assistance internationale n  02160 soumise par l’Ouganda,
  3. Prend note que l’Ouganda a demandé une assistance internationale pour le projet intitulé Consolider la promotion de l’éducation au patrimoine culturel immatériel dans les établissements d’enseignement supérieur en collaboration avec les communautés détentrices:

Mis en œuvre par la Cross-Cultural Foundation of Uganda (CCFU), une organisation non gouvernementale accréditée au titre de la Convention de 2003, ce projet de deux ans a pour objectif de promouvoir l’éducation au patrimoine culturel immatériel dans les établissements d’enseignement supérieur. Le projet s’appuie sur les résultats d’une intervention précédente, visant à sensibiliser la direction et le personnel académique de quatre universités à la pertinence du patrimoine vivant dans le contexte de développement actuel de l’Ouganda. Ce projet consiste à organiser des formations pour le personnel et la direction des universités sur la valeur du patrimoine vivant et sa pertinence dans la délivrance d’un diplôme de licence. Il s’agit également d’appuyer quatre universités dans la création d’archives numériques pour les éléments du patrimoine vivant et de faciliter la collaboration entre les communautés détentrices et les étudiants universitaires par le biais d’activités telles que des stages, des modules d’apprentissage en ligne, des galas et des mentorats. Les activités de communication et de sensibilisation des communautés contribueront à faire connaître la Convention de 2003 aux organisations non gouvernementales locales et aux organisations communautaires.

  1. Prend note en outre que cette assistance vise à soutenir un projet mis en œuvre au niveau national, conformément à l’article 20 (c) de la Convention, et qu’elle prend la forme de l’octroi d’un don, conformément à l’article 21 (g) de la Convention ;
  2. Prend également note que l’Ouganda a demandé une assistance de 98 203 dollars des États-Unis du Fonds du patrimoine culturel immatériel pour la mise en œuvre du projet ;
  3. Décide que, d’après les informations fournies dans le dossier n  02160, la demande satisfait aux critères d’octroi de l’assistance internationale énoncés aux paragraphes 10 et 12 des Directives opérationnelles comme suit :

Critère A.1 : Le projet est le résultat de discussions tenues lors de la mise en œuvre du précédent projet d’assistance internationale « La promotion de l’éducation au patrimoine culturel immatériel dans les établissements d’enseignement supérieur en Ouganda ». En tenant compte des enseignements tirés à la fin du projet en décembre 2020, les acteurs ont conclu qu’il était nécessaire de continuer à renforcer les capacités des enseignants en formant davantage de personnel de l’enseignement supérieur au patrimoine culturel immatériel. Il a également été noté que les relations entre le monde universitaire et les membres des communautés devaient être renforcées. Le personnel académique, des quatre universités du projet précédent, a participé à la préparation de cette demande. Bien que les communautés qui créent, entretiennent et transmettent le patrimoine culturel immatériel ne soient pas les bénéficiaires directs du projet, elles seront impliquées dans la mise en œuvre, l’évaluation et le suivi du projet par l’intermédiaire du comité de pilotage.

Critère A.2 : Le budget est présenté de manière claire et semble globalement adapté à la portée du projet et aux résultats souhaités. Le montant de l’assistance demandée peut donc être considéré comme approprié pour la mise en œuvre des activités proposées.

Critère A.3 : Le projet a été développé sur la base des leçons tirées du précédent projet d’assistance internationale. La demande est clairement structurée et présente quatorze activités qui comprennent : (a) des activités de sensibilisation ; (b) des ateliers de renforcement des capacités pour les enseignants et les étudiants ; (c) le développement d’archives numériques et de matériel pédagogique pour promouvoir la Convention de 2003. Chaque activité correspond aux objectifs et aux résultats attendus décrits dans la demande. En outre, les activités sont réalisables dans le cadre de la durée du projet proposé.

Critère A.4 : Les activités qui vont de la formation des enseignants et des étudiants à la création d’archives numériques (création d’une plateforme en ligne, numérisation des ressources documentaires sur le patrimoine culturel immatériel) contribueront, à long terme, à une meilleure appréciation de l’importance du patrimoine culturel immatériel et à l’amélioration des compétences pédagogiques sur ce sujet. Les archives numériques qui seront créées pour les éléments inscrits sur les Listes devraient susciter de l’intérêt pour la recherche liée à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et du patrimoine culturel en général. La documentation et le matériel élaborés dans le cadre du projet devraient constituer une source d’information sur le patrimoine vivant pour les communautés, les groupes, les enseignants et les étudiants des quatre universités participantes.

Critère A.5 : L’État partie demandeur contribuera à hauteur de 3 pour cent (2 688 dollars des États-Unis) du montant total du budget du projet (100 891 dollars des États-Unis). Par conséquent, une assistance internationale est demandée au Fonds du patrimoine culturel immatériel pour les 97 pour cent restants du montant total du budget du projet.

Critère A.6 : Le projet est conforme à l’article 14 de la Convention, qui demande aux États parties « d’assurer la reconnaissance, le respect et la valorisation du patrimoine culturel immatériel dans la société » par des « programmes spécifiques d’éducation et de formation ». La demande a pour objectif de développer les capacités des enseignants des quatre universités participantes. Elle contribuera à étendre le réseau d’enseignants qui pourront dispenser des cours d’enseignement supérieur sur le patrimoine culturel immatériel en formant vingt-quatre membres du personnel académique. Le projet soutiendra également douze étudiants qui effectueront un stage dans des institutions travaillant dans le domaine du patrimoine vivant. De plus, les archives numérisées favoriseront les échanges entre les détenteurs et le personnel académique.

Critère A.7 : L’Ouganda a bénéficié d’une assistance internationale du Fonds du patrimoine culturel immatériel pour six projets terminés[1]. Les travaux prévus dans les contrats relatifs à ces projets ont été réalisés conformément aux règlements de l’UNESCO.

Paragraphe 10(a) : Le projet a une portée nationale et implique des partenaires de mise en œuvre nationaux, tels que la Commission nationale ougandaise pour l’UNESCO et le Ministère du genre, du travail et des affaires sociales.

Paragraphe 10(b) : Le projet devrait permettre d’augmenter le nombre d’enseignants capables de dispenser des cours sur le patrimoine culturel immatériel dans les universités et de susciter l’intérêt des étudiants qui entreprennent des études de licence dans le domaine du patrimoine culturel. Le projet contribuera également construire des ponts entre les universités, les enseignants et les étudiants, et les communautés, les détenteurs et les praticiens, contribuant ainsi à la recherche et à la documentation sur le patrimoine vivant au niveau national.

  1. Approuve la demande d’assistance internationale de l’Ouganda pour un projet intitulé Consolider la promotion de l’éducation au patrimoine culturel immatériel dans les établissements d’enseignement supérieur en collaboration avec les communautés détentrices et accorde un montant de 98 203 dollars des États-Unis à l’État partie à cette fin ;
  2. Demande au Secrétariat de se mettre d’accord avec l’État demandeur sur les détails techniques de l’assistance, en accordant une attention particulière à ce que le budget et le plan de travail des activités qui seront financées par le Fonds du patrimoine culturel immatériel soient suffisamment détaillés et précis de manière à fournir une justification suffisante des dépenses ;
  3. Invite l’État partie à utiliser le formulaire ICH-04-Rapport pour rendre compte de l’utilisation de l’assistance accordée.

[1] (a) « Inventaire du patrimoine culturel immatériel de quatre communautés ougandaises » (216 000 dollars des États-Unis ; juillet 2013 – mars 2015) ; (b) Assistance préparatoire (Liste de sauvegarde urgente) pour le projet intitulé « La cérémonie de purification ‘homme-enfant’ du peuple Lango du nord de l’Ouganda central (Dwoko Atin Awobi lot)) » (8 570 dollars des États-Unis; mars 2012 - mars 2013) ; (c) Assistance préparatoire (Liste de sauvegarde urgente) pour le projet intitulé « L’o’di, musique madi de lyre arquée» (10 000 dollars des États-Unis; décembre 2013 - mars 2015) ; (d) « La sauvegarde et promotion du bigwala, musique de trompes en calebasse et danse du royaume du Busoga en Ouganda » (24 990 dollars des États-Unis ; septembre 2015 – août 2017) ; (e) « La promotion de l’éducation au patrimoine culturel immatériel dans les établissements d’enseignement supérieur en Ouganda » (97 582 dollars des États-Unis ; juin 2017 – juin 2020) ; (f) « La documentation et la revitalisation communautaires des cérémonies et pratiques associées au système empaako d’attribution de noms en Ouganda » (232 120 dollars des États-Unis ; février 2018 – février 2020) et (g) « Renforcer la capacité des musées communautaires à promouvoir les éléments du patrimoine culturel immatériel inscrits » (61 471 dollars des États-Unis; mai 2020 – juin 2022).

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